Abousoufiane Elkabouss
Téhéran a lancé une vaste campagne d’expulsion visant des ressortissants afghans vivant sur son territoire, les accusant d’implication dans des activités d’espionnage au profit d’Israël. Cette opération, menée ces derniers jours par les forces de sécurité iraniennes, intervient dans un climat de tensions régionales exacerbées et d’une méfiance croissante vis-à-vis des communautés étrangères.
Selon des sources proches des autorités iraniennes, plusieurs centaines d’Afghans auraient déjà été arrêtés, interrogés, puis expulsés vers l’Afghanistan, accusés d’avoir fourni des informations sensibles à des services de renseignement israéliens. Certains d’entre eux auraient été infiltrés dans des zones stratégiques, notamment près de sites militaires ou nucléaires, selon les déclarations de responsables iraniens relayées par les médias d’État.
L’Iran n’a pas encore fourni de preuves publiques étayant ces accusations, mais les autorités affirment disposer d’« éléments irréfutables » démontrant la coopération de ces individus avec des agents étrangers. Cette affaire soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité intérieure du pays, mais également sur la situation des réfugiés afghans, déjà fragilisés par les politiques migratoires strictes et la crise économique.
Du côté afghan, le gouvernement taliban a protesté contre ces expulsions massives, niant toute implication de ses ressortissants dans des activités d’espionnage. Kaboul appelle à la retenue et à un traitement conforme au droit international des personnes concernées.
Cette nouvelle crise diplomatique vient s’ajouter aux tensions existantes entre Téhéran et Tel-Aviv, dans un contexte où les accusations d’ingérence et d’espionnage se multiplient au Moyen-Orient. Elle met également en lumière la précarité de la condition des Afghans en exil, souvent pris entre les jeux d’influence géopolitiques et les politiques sécuritaires des pays hôtes.
Al Kalima Press
Par Abousoufiane Elkabouss
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