Abousoufiane Elkabouss
Le dernier bilan de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) dresse un état des lieux révélateur de la criminalité dans les villes marocaines. En 2025, près de 780 000 affaires pénales ont été enregistrées à l’échelle nationale, un volume global jugé stable, mais dont la structure connaît des évolutions notables.
Le fait marquant reste la baisse de la criminalité violente, en recul d’environ 10 %. Les agressions graves, vols avec violence et attaques à l’arme blanche ne représentent plus qu’environ 6 % de l’ensemble des crimes recensés. Cette tendance est particulièrement visible dans les grandes métropoles comme Casablanca, Rabat, Marrakech et Tanger, où le renforcement des patrouilles, la vidéosurveillance et les opérations ciblées ont permis de réduire les infractions les plus visibles dans l’espace public.
À l’inverse, les vols simples et délits de proximité restent majoritaires, surtout dans les grandes villes à forte densité urbaine. Casablanca concentre logiquement le plus grand nombre d’affaires en raison de sa population, tandis que Rabat et Marrakech affichent des indicateurs plus maîtrisés, notamment en matière de violences. Tanger et Agadir, quant à elles, sont davantage concernées par des affaires liées aux réseaux organisés, notamment le trafic de drogues.
Autre évolution notable : la montée de la cybercriminalité et du chantage numérique, reflet des nouveaux usages technologiques. La DGSN indique avoir traité plusieurs milliers de dossiers dans ce domaine, avec des résultats encourageants grâce aux unités spécialisées.
Point fort du rapport : le taux d’élucidation, qui atteint environ 95 %, un niveau record ces dernières années. Un chiffre qui traduit la modernisation des méthodes d’enquête et une meilleure coordination entre les services de sécurité.
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