Abousoufiane Elkabous
En 2024, le secteur immobilier a connu des turbulences des deux côtés de la Méditerranée, mais avec des dynamiques très contrastées. En France, la situation est particulièrement préoccupante : 1 120 agences immobilières ont fait faillite entre mai 2023 et avril 2024, soit une augmentation de 114 % sur un an. Cette hécatombe dépasse presque le record historique atteint en 2009, et reflète un marché en chute libre, plombé par la baisse des transactions, des taux d’intérêt élevés et un durcissement des conditions de crédit
Au Maroc, la conjoncture est également défavorable, mais moins dramatique. Les transactions immobilières ont chuté de 28,9 % au troisième trimestre 2024, avec des baisses de 30,4 % dans le résidentiel et de 41,1 % dans les biens à usage professionnel. Pourtant, les prix sont restés relativement stables, enregistrant une légère baisse de 0,2 % au niveau national. Contrairement à la France, aucune vague massive de faillites d’agences n’a été signalée, signe d’une certaine résilience du tissu professionnel marocain malgré les obstacles : hausse des taux, demande en baisse et lourdeurs administratives comme le quitus fiscal
Ces chiffres révèlent deux visages de la crise immobilière en 2024 : brutale et structurelle en France, progressive mais maîtrisée au Maroc
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