Abousoufiane Elkabous
L’Algérie encaisse un camouflet diplomatique d’une rare brutalité. Absente des cérémonies du 80ème anniversaire de la victoire contre le nazisme à Moscou, elle découvre qu’elle n’est plus considérée comme un allié stratégique par la Russie, son partenaire historique depuis l’ère soviétique. Un silence glaçant, doublé d’un message clair : Vladimir Poutine regarde désormais ailleurs
Car pendant qu’Alger était tenue à l’écart, le Kremlin déroulait le tapis rouge au maréchal libyen Khalifa Haftar – ennemi juré du président Tebboune – ainsi qu’au capitaine burkinabé Ibrahim Traoré, figure du bloc sahélien en rupture ouverte avec l’Algérie. Une démonstration d’hostilité à peine voilée
Ce revers cinglant s’inscrit dans une série d’échecs diplomatiques pour un régime algérien de plus en plus isolé, qui multiplie les maladresses et les prises de position intempestives. Paranoïaque, sans vision claire, Alger se coupe de ses partenaires traditionnels et perd en influence dans un Maghreb et un Sahel en pleine recomposition
La Russie, elle, choisit le réalisme stratégique : elle se rapproche des puissances de fait sur le terrain, au détriment de l’Algérie. Un changement d’alliance qui sonne comme la fin d’une époque – et une alerte sévère pour un pouvoir algérien à la dérive
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