Abousoufiane Elkabouss
Au Maroc, un phénomène discret mais en expansion attire l’attention : celui des “mariages blancs” entre des femmes marocaines et des hommes subsahariens. Moyennant des sommes allant de 10.000 à 20.000 dirhams, ces unions sont souvent conclues dans un seul but : permettre au conjoint subsaharien d’obtenir des documents de séjour légaux ou d’améliorer sa situation administrative.
Souvent orchestrés via des intermédiaires ou des réseaux informels, ces mariages ne reposent sur aucun lien affectif véritable. Ils exploitent un vide juridique et profitent parfois de la vulnérabilité de certaines femmes en situation précaire.
Ce commerce du mariage suscite des inquiétudes tant sur le plan moral que juridique. Il pose des questions sur les conditions de régularisation des migrants, la protection des femmes impliquées, et le risque de traite déguisée.
Les autorités marocaines, bien que conscientes du phénomène, peinent encore à le réguler efficacement. En attendant, ce type d’union continue de se multiplier, à l’ombre des véritables histoires d’amour.
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