Laisser-aller ou complicité ? Le silence inquiétant face à la montée de la criminalité liée à certains migrants au Maroc

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Laisser-aller ou complicité ? Le silence inquiétant face à la montée de la criminalité liée à certains migrants au Maroc

Abousoufiane Elkabouss

Au moment où les Marocains affrontent quotidiennement les défis de l’insécurité, de la précarité et de la désorganisation des services publics, une réalité plus dérangeante s’installe progressivement sous leurs yeux : la montée inquiétante de la violence, du crime et des réseaux illégaux impliquant certains migrants subsahariens et sahariens. Loin de tout discours populiste ou raciste, le constat s’impose : un laxisme flagrant des autorités marocaines alimente un climat de peur, de tension, et de colère silencieuse dans plusieurs villes du Royaume.

Les témoignages s’accumulent, les images circulent et les faits divers ne sont plus anecdotiques : agressions à l’arme blanche en plein jour, prostitution à ciel ouvert, trafic de stupéfiants, vols avec violence, règlements de comptes, meurtres sauvages… une frange de migrants en situation irrégulière transforme des quartiers entiers en zones de non-droit. À Casablanca, Rabat, Fès, Oujda ou encore Tanger, les habitants se sentent abandonnés. Ils dénoncent la démission des autorités face à une criminalité qu’ils jugent organisée, brutale et grandissante.

Les réseaux sociaux sont devenus le dernier refuge pour ceux qui veulent alerter l’opinion. Des vidéos d’agressions, de bagarres violentes ou de femmes exploitées dans des réseaux de prostitution sont partagées chaque jour. Ces scènes, filmées dans des quartiers populaires comme Sbata, Hay Mohammadi, Derb Ghallef ou Ben M’Sick, montrent une réalité que les institutions préfèrent taire.

Certains parlent d’un laissez-faire organisé, voire d’une complicité par silence. Des policiers nous confient – sous couvert d’anonymat – que les ordres sont clairs : « ne pas toucher à certains groupes pour éviter un scandale politique ou international. » Mais à quel prix ? La sécurité des citoyens marocains est-elle devenue une variable secondaire dans une stratégie diplomatique ou humanitaire mal assumée ?

Les réseaux criminels d’origine subsaharienne sont désormais structurés. Ils introduisent des logiques de territoires, de hiérarchie, de trafics multiples. Les femmes migrantes sont, dans certains cas, réduites à l’état d’esclaves sexuelles, exploitées dans des appartements clandestins, des caves insalubres ou en pleine rue. Les hommes, eux, organisent la vente de drogue, notamment de cannabis, de tramadol et de cocaïne, avec des points fixes à proximité des lycées, des gares routières et des marchés populaires.

Ce phénomène dépasse la simple question migratoire. Il touche à la souveraineté sécuritaire du pays, à la capacité des autorités à faire respecter la loi, et surtout, à la confiance des citoyens dans leurs institutions. Le risque est grand : en laissant pourrir la situation, on prépare une guerre sociale, alimentée par la colère, la peur et la stigmatisation.

Le Maroc est un pays d’accueil, certes. Il a toujours su faire preuve d’hospitalité, de solidarité et d’ouverture. Mais l’accueil ne peut pas rimer avec anarchie. L’aide humanitaire ne peut pas justifier l’impunité. Un pays qui laisse se développer en son sein des foyers de violence chronique, liés à l’immigration clandestine incontrôlée, court à sa propre perte.

Ce n’est pas aux Marocains à fuir leurs rues, leurs quartiers, leurs plages ou leurs marchés. Ce n’est pas à eux de vivre sous la menace quotidienne. Il est urgent que l’État marocain reprenne le contrôle, non pas par des discours ou des opérations médiatiques, mais par des actes concrets, des expulsions ciblées, un encadrement strict, et une coordination entre les forces de l’ordre, la justice et les services sociaux.

Le silence des autorités commence à ressembler à un abandon. Pire encore, à une forme de trahison envers une population qui demande simplement à vivre en paix, dans le respect des lois, sans devenir la victime collatérale de calculs politiques ou d’accords internationaux opaques

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