Abousoufiane Elkabouss
Alors que le Maroc fait face à des défis économiques majeurs, le coût du Parlement suscite de vives critiques. Entre salaires élevés et avantages multiples, les députés pèsent lourd sur les finances publiques, sans que leur efficacité législative ne soit toujours au rendez-vous
Un salaire généreux et des avantages conséquents
Chaque député marocain perçoit un salaire mensuel de 35 000 dirhams, une somme bien supérieure au revenu moyen des citoyens. À cela s’ajoutent des indemnités pour les transports et les frais de téléphone, ainsi qu’une retraite confortable après seulement quelques années de service
En parallèle, les parlementaires profitent de voyages en première classe et d’autres privilèges qui interrogent sur l’impact de ces dépenses sur les finances publiques.
Un Parlement à l’efficacité contestée
Si cet investissement dans la classe politique pouvait garantir une production législative soutenue, la polémique serait moindre. Or, la réalité est bien différente. Les séances parlementaires sont souvent marquées par des absences massives, les débats peinent à aboutir et de nombreux textes législatifs prennent des mois, voire des années, avant d’être adoptés
Pendant ce temps, les préoccupations majeures des Marocains – chômage, inflation, crise du logement – restent au cœur des débats sans réelles avancées
Une réforme nécessaire face à la grogne populaire
Face à cette situation, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger une réforme en profondeur du statut des députés. Parmi les solutions proposées figurent la réduction des indemnités, la suppression de la retraite parlementaire et la mise en place d’un système de rémunération basé sur la performance législative
Si aucune mesure concrète n’est prise, le mécontentement populaire risque de s’accentuer, fragilisant encore davantage la confiance des citoyens envers leurs représentants
عذراً التعليقات مغلقة