Abousoufiane Elkabouss
Depuis août 2024, la Louisiane est devenue le premier État américain à permettre aux juges d’ordonner la castration chirurgicale comme peine supplémentaire contre les récidivistes de crimes sexuels aggravés sur des enfants de moins de 13 ans.
La nouvelle loi prévoit une application limitée aux cas les plus graves – viol, inceste ou attouchements sur mineurs – et laisse au juge le soin de trancher après avis médical. En cas de refus, le condamné encourt 3 à 5 années de prison supplémentaires. La castration chimique, déjà inscrite dans la législation depuis 2008, reste également en vigueur mais a été rarement appliquée.
Cette décision a suscité un vif débat. Les partisans estiment que la sanction est un moyen dissuasif fort et une garantie supplémentaire pour protéger les enfants. Les opposants, eux, dénoncent une mesure irréversible, cruelle et controversée, dont l’efficacité réelle demeure discutée.
Un débat qui résonne au Maroc
Au Maroc, où les affaires de pédocriminalité provoquent régulièrement l’indignation, la question d’un durcissement des sanctions refait surface. De nombreux citoyens et associations jugent les peines actuelles insuffisantes face à des crimes qui détruisent à jamais la vie des enfants. Les cas de récidive, parfois commis par des individus déjà condamnés, alimentent le sentiment d’impunité et renforcent la colère de l’opinion publique.
L’exemple de la Louisiane ouvre donc une réflexion : le Maroc doit-il, lui aussi, envisager une loi permettant d’imposer la castration chirurgicale aux pédocriminels récidivistes ? Si une telle mesure venait à être adoptée, elle enverrait un message clair : la société protège en priorité l’innocence des enfants, et aucun agresseur sexuel ne doit avoir la possibilité de recommencer.
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