Abousoufiane Elkabouss
À l’approche des élections de 2026, une question domine le débat politique marocain : les partis oseront-ils enfin renouveler leurs candidats, ou continueront-ils de recycler les mêmes « dinosaures » qui occupent les sièges depuis des décennies ? Dans des quartiers populaires comme Sidi Moumen, Hay Mohammadi ou Médiouna, la lassitude est profonde. Beaucoup dénoncent un système où des élus vieillissants, protégés par leur notabilité locale, perpétuent un mode de gestion marqué par l’impunité, le clientélisme et une utilisation douteuse des ressources publiques
Alors que le pays avance et que la jeunesse exprime une demande claire de transparence, de compétence et de gouvernance moderne, la classe politique semble rester figée. Les partis se retrouvent face à un dilemme : rajeunir leur offre pour regagner la confiance des citoyens ou miser encore sur les anciens réseaux qui leur garantissent des résultats immédiats. Casablanca sera un test décisif : si les mêmes figures usées reviennent sans renouvellement, beaucoup y verront un signe d’immobilisme. Si, au contraire, émergent de nouveaux profils crédibles et intègres, l’élection pourrait marquer le début d’un véritable tournant politique
Les Marocains attendent un changement réel. Reste à savoir si les partis auront le courage de rompre avec des pratiques héritées d’une autre époque et de répondre enfin aux aspirations d’un pays qui ne veut plus rester prisonnier de son passé
عذراً التعليقات مغلقة