Abousoufiane elkabouss
Depuis plusieurs semaines, Casablanca, la capitale économique du Maroc, est le théâtre d’une vague d’agressions visant les utilisateurs des applications de transport. Ce phénomène inquiétant, marqué par des dizaines de victimes en un mois, suscite l’indignation et soulève de graves questions sur la sécurité publique et l’image du pays
Parmi les victimes figure un ancien parlementaire et ex-député, agressé devant l’hôtel Radisson, l’un des établissements les plus prestigieux de la ville, alors qu’il se trouvait en compagnie de deux hommes d’affaires. Cet incident emblématique illustre la gravité de la situation : même des figures publiques et influentes ne sont pas épargnées par cette montée de violence. Ces agressions, souvent accompagnées de vandalisme, de menaces et parfois de violences physiques, reflètent une anarchie croissante dans ce secteur pourtant essentiel à la mobilité urbaine
Une situation hors de contrôle
Les tensions autour des applications de transport, en conflit constant avec les taxis traditionnels, ne sont pas nouvelles. Cependant, l’escalade de ces actes de violence, désormais dirigés contre les passagers eux-mêmes, dépasse le cadre d’un simple conflit économique. Le fait que des agressions surviennent devant des lieux emblématiques comme l’hôtel Radisson ajoute une dimension inquiétante, touchant non seulement les citoyens marocains, mais aussi les touristes étrangers. Ces incidents portent un coup dur à l’image de Casablanca, qui aspire à être une destination prisée pour le tourisme d’affaires et culturel
Quelles solutions pour mettre fin à l’anarchie ?
Face à cette situation alarmante, des mesures urgentes s’imposent
1. Renforcement de la sécurité : Les forces de l’ordre doivent intensifier leur présence autour des zones sensibles, notamment près des hôtels, des aéroports et des centres d’affaires, tout en réagissant rapidement aux signalements des victimes
2. Encadrement des applications de transport : Une régulation claire est nécessaire pour établir des règles équilibrées entre les applications de transport et les taxis traditionnels, afin de réduire les conflits
3. Sanctions sévères : Les auteurs d’agressions doivent être identifiés et lourdement sanctionnés pour servir d’exemple. La tolérance zéro doit être adoptée face à de tels actes
4. Collaboration public-privé : Les autorités doivent collaborer avec les plateformes de transport pour instaurer des mécanismes de suivi et de sécurité plus efficaces
5. Sensibilisation des parties prenantes : Une campagne nationale visant à sensibiliser les chauffeurs et les usagers aux conséquences des actes de violence pourrait prévenir de nouveaux incidents.
Une menace pour l’avenir
Si aucune action n’est entreprise, ces agressions continueront à faire des victimes et à ternir l’image de Casablanca, et par extension celle du Maroc. Il est impératif que les autorités interviennent rapidement pour rétablir l’ordre et garantir un environnement sécurisé pour les citoyens et les touristes
Une ville aussi ambitieuse que Casablanca ne peut se permettre de laisser l’anarchie régner, surtout dans un secteur aussi crucial que le transport. L’incident survenu devant l’hôtel Radisson n’est pas seulement un signal d’alarme : c’est un appel urgent à l’action
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