Abousoufiane Elkabouss
Ce week-end, les données radar ont révélé un fait troublant : l’avion transportant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a survolé plusieurs pays européens, dont la Grèce, l’Italie et la France, pour se rendre aux États-Unis. Trois nations officiellement membres de la Cour Pénale Internationale (CPI), trois États qui, en théorie, se sont engagés à respecter les décisions de justice internationale, y compris les mandats d’arrêt émis contre les criminels de guerre.
Or, ces mêmes pays ont choisi de ne pas intervenir. Aucun n’a pris les mesures nécessaires pour intercepter l’avion de Netanyahu, pourtant visé par une demande de mandat d’arrêt formulée par le procureur de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
En laissant le dirigeant israélien transiter librement dans leur espace aérien, sans entrave ni question, ces gouvernements démontrent une fois de plus l’hypocrisie qui mine le droit international. Lorsqu’il s’agit de dirigeants africains ou de chefs d’État de pays du Sud, les principes de justice universelle sont brandis avec fermeté. Mais quand un allié stratégique de l’Occident est concerné, ces principes deviennent soudainement facultatifs.
Ce silence complice n’est pas seulement un manquement à leurs obligations juridiques, il est une insulte à toutes les victimes de l’agression israélienne. En refusant d’agir, la France, l’Italie et la Grèce envoient un message clair : la justice internationale est à géométrie variable, et certains criminels peuvent échapper à leurs responsabilités, tant qu’ils bénéficient des bons appuis géopolitiques.
Ce survol aurait dû être un moment de vérité pour ces pays. Il n’a été qu’un énième épisode de leur abdication morale.
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