Trafic humain au Maroc : des migrants subsahariens piégés par leurs propres compatriotes

الكلمة بريس7 مايو 2025آخر تحديث :
Trafic humain au Maroc : des migrants subsahariens piégés par leurs propres compatriotes

Abousoufiane Elkabous

Derrière les apparences de solidarité, un système d’exploitation invisible broie la vie de nombreux migrants subsahariens au Maroc. Venus chercher une vie meilleure ou espérant rejoindre l’Europe, ces hommes et femmes tombent dans les filets de réseaux organisés… dirigés par leurs propres compatriotes.

Profitant de la précarité et de la confiance communautaire, ces intermédiaires se présentent comme des aides ou des passeurs. Une fois leur confiance acquise, ils confisquent les passeports des migrants et les contraignent à travailler dans des conditions extrêmement difficiles – parfois sans répit, ni rémunération décente – pour rembourser des dettes souvent fictives ou surévaluées.

« Je croyais qu’il allait m’aider. C’est un homme de mon pays. Mais au lieu de ça, il m’a enfermé dans un chantier pendant un an », confie une victime originaire d’Afrique de l’Ouest.

Cette exploitation prend racine dans l’absence de statut légal, la peur d’être dénoncé, et le sentiment d’isolement. Les bourreaux jouent sur la langue, la culture, et la promesse de sécurité, pour maintenir leur emprise. Ils utilisent aussi la honte comme arme : difficile pour une victime de trahir “l’un des siens”, même quand il l’a réduit en esclavage.

Les associations dénoncent depuis longtemps cette forme insidieuse de traite humaine, qui repose sur une trahison communautaire et prospère dans l’impunité. Elles réclament des mesures fortes : démantèlement des réseaux, protection juridique des victimes, et politiques de régularisation plus humaines.

Derrière chaque visage exploité se cache une vie brisée, et une trahison profonde – celle de compatriotes devenus bourreaux.

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