Abousoufiane Elkabouss
La police espagnole a annoncé, ce dimanche, avoir démantelé un vaste réseau de traite des êtres humains qui a exploité plus de 1 000 femmes au cours de l’année écoulée, principalement originaires de Colombie et du Venezuela
Des promesses d’emploi mensongères
Selon un communiqué officiel, les victimes, majoritairement issues d’Amérique du Sud, ont été trompées par de fausses offres d’emploi les incitant à venir en Espagne. Une fois sur place, elles étaient contraintes à la prostitution dans des clubs contrôlés par le réseau criminel
Les autorités ont précisé avoir secouru 48 femmes et arrêté 48 personnes impliquées dans ce trafic, dont les trois chefs de l’organisation : deux femmes d’origine colombienne et un homme espagnol
Une exploitation sous surveillance constante
Les femmes étaient recrutées dans leur pays d’origine, notamment en Colombie et au Venezuela, sous prétexte d’emplois dans les secteurs du nettoyage ou de l’esthétique. Mais dès leur arrivée en Espagne, elles étaient immédiatement envoyées dans des établissements où elles étaient exploitées sexuellement
La police a révélé que les victimes étaient surveillées en permanence grâce à des systèmes de vidéosurveillance et n’étaient autorisées à sortir que deux heures par jour
Un coup dur porté au crime organisé
L’opération, qui s’est principalement déroulée dans la province d’Alicante (sud-est), a permis de mettre fin aux agissements de ce réseau de traite. Parmi les 48 suspects arrêtés, six ont été placés en détention provisoire
Les autorités espagnoles poursuivent leurs investigations afin de démanteler d’éventuelles ramifications de cette organisation criminelle et d’assurer la protection des victimes
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