Abousoufiane Elkabouss
Après plus d’un an de détention controversée, l’écrivain algérien Boualem Sansal a été remis en liberté, à la suite d’un communiqué officiel du président allemand appelant à sa libération. Ce geste diplomatique a suffi à faire plier un pouvoir algérien affaibli et de plus en plus isolé sur la scène internationale
Arrêté le 16 novembre 2024, Boualem Sansal avait été condamné à cinq ans de prison en appel pour des propos jugés « blasphématoires » et « attentatoires à l’unité nationale », après avoir évoqué les origines historiques de certains territoires algériens rattachés durant la colonisation française. Une opinion qui lui a valu d’être transformé en symbole de la répression de la pensée libre en Algérie
Sa libération, si elle suscite un immense soulagement parmi les défenseurs des droits humains, révèle aussi la fragilité d’un régime en quête d’équilibre, tiraillé entre la pression extérieure et le contrôle intérieur. Elle démontre combien le pouvoir d’Alger, prompt à réprimer ses voix dissidentes, demeure sensible aux injonctions venues de l’étranger
Pour de nombreux observateurs, cette affaire restera le symbole d’un système à bout de souffle, où la justice sert trop souvent d’instrument politique. Boualem Sansal, lui, sort grandi de cette épreuve : son nom rejoint désormais la longue liste de ceux qui ont payé le prix fort pour défendre la liberté d’expression.






















































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