Abousoufiane Elkabouss
À chaque échéance électorale, la scène se répète : des paniers alimentaires distribués aux plus démunis, des billets glissés discrètement dans certaines mains, et des promesses éphémères faites à ceux qui peinent à survivre. Derrière ces actes en apparence charitables se cache une stratégie bien rodée : acheter des voix en exploitant la misère
Dans plusieurs régions du Maroc, notamment les zones rurales et les quartiers défavorisés, des candidats profitent de la détresse économique pour s’assurer le soutien des électeurs. Sous couvert d’aide humanitaire, ils distribuent des denrées de base et de petites sommes d’argent en échange d’un vote. Une pratique courante qui détourne le processus démocratique et empêche l’émergence de véritables solutions aux problèmes sociaux
Les citoyens, conscients de cette manipulation, n’ont souvent pas d’autre choix que d’accepter ces dons. Pris au piège de la précarité, ils échangent leur voix contre un besoin immédiat, maintenant ainsi un cercle vicieux où la pauvreté est entretenue à des fins électorales plutôt que combattue
Ce phénomène fausse le jeu démocratique et renforce la corruption. Tant que ces pratiques perdureront, le vote restera un outil de domination plutôt qu’un levier de changement. Il devient urgent d’adopter des lois strictes et de sensibiliser les citoyens à l’importance d’un vote libre, seule garantie d’un avenir plus juste et transparent
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