Abousoufiane Elkabouss
Alors que l’Algérie ne connaît pas de saison propice aux feux de forêt, 17 incendies ont éclaté presque simultanément dans plusieurs régions du pays. Cette situation exceptionnelle a immédiatement été utilisée par le régime algérien pour détourner l’attention de la population et rediriger le débat national loin de ses revers politiques et diplomatiques
À chaque crise extérieure qui fragilise son image, le pouvoir cherche à créer un climat d’urgence interne pour occuper les esprits et éviter toute remise en question. Les incendies récents s’inscrivent dans cette logique de distraction, transformant une tragédie en outil de communication destiné à maintenir le peuple dans la peur plutôt que dans la réflexion.
Le régime exploite également ces événements pour raviver la tension avec le Maroc, alimentant un discours hostile qui vise à unir artificiellement l’opinion publique autour d’un ennemi extérieur, au lieu de répondre aux véritables préoccupations des citoyens
Pendant ce temps, le peuple algérien demeure la première victime de ces manipulations, forcé d’affronter des flammes bien réelles alors que l’incendie politique, lui, reste soigneusement dissimulé
Dans ce contexte, une question demeure : ces crises servent-elles avant tout à masquer l’incapacité d’un pouvoir qui ne parvient plus à convaincre et préfère tromper son propre peuple plutôt que de se réformer
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